Tu y es souverain, pour l'éternité.

Publié le par Jack Boy

J'ai froid, je pleure de la neige. Et je me sens incroyablement calme.

Mathias Malzieu.

 

 

 

 

"P'tain mais tu t'es mouché dans ma chaussette, c'est dégueulasse... moi j'te prête mes affaires et tout !"

 

"Hey. Ce serait pas toi, Jack ? On m'a parlé de toi."

"Et toi, c'est quoi ?"

"Emile."

"Ah ouais. On m'a parlé de toi aussi."

"On se parle de nous entre-nous."

"C'est l'écho."

"C'est classe."

 

"Quand même... faut attendre."

"Attendre quoi ?"

"Rien."

"Tu me passes une clope ?"

"Ouais, bien sûr."

"Merci."

"Tu ressembles à ta mère."

"... Quoi ?"

"Je t'assures. Tu ressembles drôlement à ta mère."

 

"J'suis complètement déchiré. Et j'suis sensé monter sur scène. Ras-le-cul."

"Pas grave, ça va être marrant..."

"Tiens regarde, c'est mon musicien lui, là. Putain mec, t'es complètement plein."

"On s'en fout, ça va être marrant."

"Putain tu parles d'une bande de cons."

 

"C'est rigolo, elle pense que t'as douze ans."

"... Hein ?"

"Ouais, je t'assures. C'est rigolo."

 

"Depuis le temps qu'on me parle de toi ! T'es vachement plus petit en vrai."

 

"En gros ta mère sait pas ce que tu fais, ta soeur sait pas ce que tu fais, les deux autres ils savent pas ce que tu fait... C'est un peu pour faire chier tout le monde que t'as choisi ça, hein ? C'est pour foutre ta vie en l'air ?"

 

"J'accepte jamais les excuses des gens bourrés."

 

"Mais il dit jamais rien. Jamais."

"C'est pas vrai."

"Mais si, tu dis jamais rien. Au début, elle m'avait dit : tu sais, Jack, il va te détester. C'est comme ça, t'as même pas à chercher, il va te détester. Et moi j'avais hyper peur de te rencontrer. Au final en deux jours je l'avais dans la poche, et maintenant, il me keephe."

 

"Elle t'avais écris. Tu lui avais répondu tiens, je savais pas que les morts parlaient. Et elle arrêtait pas de pleurer. Je t'ai détesté cette fois là, sincèrement."

 

"Elle peut pas vivre sans toi. C'est elle et toi. C'est toi et elle. Moi je serais jamais que le deuxième."

 

"Et alors, tu regrettes ? Dis-le, tu regrettes ?"

 

"T'en penses quoi... Parce que moi, je le sais que tu peux vivre sans elle."

"Je veux pas lui dire. Je veux pas la rendre triste. Pas encore."

 

 

 

 

"Depuis toujours, tu as été le modèle. Le chef. Celui sur qui ils comptaient tous, celui qu'ils admiraient. T'en as pas eu marre ?"

Si. Tu ne peux pas savoir à quel point.

Publié dans Avec du beurre dedans

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