"In the drunk tank." It's engineering, just the fact of a genius.

Publié le par Jack Boy

 

Je bande. Personne n'a rien remarqué, et j'ai froid. J'ai relevé ma capuche et je me tiens appuyé contre l'un des murs, et devant moi des tas de gens dansent, ou plutôt sautent sur place, et je me sens comme une putain de bille perdue dans les dédales d'un putain de flipper bon marché, le flipper qui serait au fond, tout au fond de ce bar merdique ou ils ont tenu à m'emmener. Je bande et je me demande si c'est du aux basses, sourdes, choquantes, qui me pénètrent de tous côtés comme des coups de masses, mais plus en profondeur, comme des vagues déferlantes sur une bourgade innocente. Je me demande aussi si c'est à cause de ces mêmes gens qui sautent, les uns sur les autres, percutant les épaules de leurs voisins et voyant de temps à autre un verre de bière se répendre sur leur vêtements, alors ils gueulent, un peu, pour la forme, mais oublient la seconde suivante parce que de toute façon on ne les entend pas. C'est peut-être à cause de l'odeur de sueur, étonnement forte, qui couvre même celle de l'alcool et du tabac, peut-être à cause de mon ennui ou peut-être aussi parce que je n'ai pas besoin de raison valable.

Il est parfois difficile de ne pas avoir de priorité, de cases à cocher, ou de mission à remplir.

 

Publié dans Dyslexie western

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